Poésie
"Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens"
Arthur Rimbaud
L'Ami
Courir, pourquoi dont courir ?
Car de telles choses se font !
Sous la pluie tu veux donc mourir ?
Rien de cela au contraire
Je veux vivre et profiter de mon don
De jouir du plaisir de lui plaire.
Mais pourquoi courir sous une pluie ?
Ma foi, le romantisme est étrange
Étrange je dirais absurde oui.
Vous êtes absurde de penser
Que l'étrangeté d’être absurde
Ne peut toucher un homme censé
Courir sous une pluie n’est pas sensé
Vous montrez ainsi, je vous croyez prude.
Mais, l’amour vous a bien changé.
Changé, dans le meilleur ou le pire ?
Espérons le pire derrière vous.
Vous avez raison, il est temps de sourire.
Aujourd’hui, souriez vous souvent ?
Quand l’envie me prend, je ne suis pas fou.
Mais comme j’aimerais m’envoler au vent,
Quelque instant pour sentir la liberté.
N'êtes vous point libre de vos désires ?
Nous sommes tous libres de faire ce qu’il nous plaît.
Mais pourquoi dont courir sous la pluie !
Le désir de mon amour, pour le ressentir.
Monsieur, la folie de très prêt vous suit.
La folie, si l’amour est une folie,
Nous serions fous de ne jamais l’être.
Ce que vous dite là, est très joli.
Mais la pluie me semble désespérer.
Si je dois le paraître,
Je suis prêt à tout sacrifice déraisonné.
Un conseil, ne vous perdez pas en chemin.
Le perdre ! On le parcoure jusqu’aux cieux
Un parcours semé d'embûches sur tout le terrain
Je ne parle pas de l’amour, mais de vous.
J’ai bien peur de m'être perdu dans ses yeux
La première fois, tel un malheureux fou.
Un malheureux, êtes vous bien heureux ?
Certainement le plus comblé de tous les hommes.
Je croyais votre coeur solitaire et peureux.
Les croyances sont parfois trompeuses,
On s'obstine en un point et en somme,
On laisse nos pensées bien rêveuses.
La pluie a telle finalement fonctionné ?
Ne répondez vous pas à ma question ?
A quoi bon, je suis là devant vous,
Mouillé, muni d’une rose dans votre salon.
Mais vous m’assuriez être comblé !
Mon ami, mon humble et vénérable ami,
Je suis comblé de l’amour que je lui porte,
Et détruit par le fait qu’elle me nie.
L’amour, le romantisme, quelle cruauté !
J’en est bien peur vous savez,
Et en quelque sorte,
Elle m’a tué.
Votre bien aimée, celle que vous courtisez ?
Non, mon cher ami,
L’amour.
L’amour m’a meurtri.
Queymon Mcloughlin
Car de telles choses se font !
Sous la pluie tu veux donc mourir ?
Rien de cela au contraire
Je veux vivre et profiter de mon don
De jouir du plaisir de lui plaire.
Mais pourquoi courir sous une pluie ?
Ma foi, le romantisme est étrange
Étrange je dirais absurde oui.
Vous êtes absurde de penser
Que l'étrangeté d’être absurde
Ne peut toucher un homme censé
Courir sous une pluie n’est pas sensé
Vous montrez ainsi, je vous croyez prude.
Mais, l’amour vous a bien changé.
Changé, dans le meilleur ou le pire ?
Espérons le pire derrière vous.
Vous avez raison, il est temps de sourire.
Aujourd’hui, souriez vous souvent ?
Quand l’envie me prend, je ne suis pas fou.
Mais comme j’aimerais m’envoler au vent,
Quelque instant pour sentir la liberté.
N'êtes vous point libre de vos désires ?
Nous sommes tous libres de faire ce qu’il nous plaît.
Mais pourquoi dont courir sous la pluie !
Le désir de mon amour, pour le ressentir.
Monsieur, la folie de très prêt vous suit.
La folie, si l’amour est une folie,
Nous serions fous de ne jamais l’être.
Ce que vous dite là, est très joli.
Mais la pluie me semble désespérer.
Si je dois le paraître,
Je suis prêt à tout sacrifice déraisonné.
Un conseil, ne vous perdez pas en chemin.
Le perdre ! On le parcoure jusqu’aux cieux
Un parcours semé d'embûches sur tout le terrain
Je ne parle pas de l’amour, mais de vous.
J’ai bien peur de m'être perdu dans ses yeux
La première fois, tel un malheureux fou.
Un malheureux, êtes vous bien heureux ?
Certainement le plus comblé de tous les hommes.
Je croyais votre coeur solitaire et peureux.
Les croyances sont parfois trompeuses,
On s'obstine en un point et en somme,
On laisse nos pensées bien rêveuses.
La pluie a telle finalement fonctionné ?
Ne répondez vous pas à ma question ?
A quoi bon, je suis là devant vous,
Mouillé, muni d’une rose dans votre salon.
Mais vous m’assuriez être comblé !
Mon ami, mon humble et vénérable ami,
Je suis comblé de l’amour que je lui porte,
Et détruit par le fait qu’elle me nie.
L’amour, le romantisme, quelle cruauté !
J’en est bien peur vous savez,
Et en quelque sorte,
Elle m’a tué.
Votre bien aimée, celle que vous courtisez ?
Non, mon cher ami,
L’amour.
L’amour m’a meurtri.
Queymon Mcloughlin