Ton Parfum
Un effluve, une simple senteur, la tienne, celle qui te caractérise à la perfection. La seule qui soit véritablement capable de me transporter à travers le monde. De mes doigts fins, je frôle les centaines de cartes que tu m’as jadis envoyées, ces cartes remplies d’amour, de joie commune. Toutes ces lettres où tu m'envoyais tes meilleurs baisers, tes plus beaux dessins. Toutes ces lettres manuscrites écrites avec soin, jamais de rayures, de ratures, de bavures. Tout était inscrit à la perfection. Nous vivions d’un amour difficile, lointain, mais jamais nos coeurs tellement liés ne se sont lâchés. De là ou je me tiens et malgré toutes ces années, mon coeur est toujours accroché, prêt à mourir à tes côtés. De là ou je me tiens, l’exhalaison de ton dernier présent m’enchante les narines, plonge mes yeux aux beaux milieux d’images romantiques, passionnées, sexuelles. Je ressens tes lèvres mordre avec envie mon cou, mon visage, mes lèvres et mon corps. Je sens tes mains appuyant sur mon dos, me caressant les cheveux. Ton corps est serré contre le mien, nos jambes se mélangent, se tiennent, se frottent, se cajolent. Nos poitrines sont si proches, nos coeurs raisonnent et s'emballent. La chaleur monte, nos corps nus s’embrassent, nos pupilles se dilatent et notre amour explose, jouit d’un plaisir commun inarrêtable. Les regards sont longs, les sourires et les cris sont francs, sincères. Comme une drogue dont l’effet s'estompe, les images, les sensations disparaissent. Comme une drogue, tu m’as rendu accro. Une goûte de ton parfum me suffit à te faire revivre.
Queymon Mcloughlin
Queymon Mcloughlin