Mon Couloir
Mes idées fusent sans être concrètes , il n'y a pas de suite logique, les liens entre ces amas de mots, de pensées qui submergent, qui noient mon esprit. Il y a un bruit monotone qui devient au fur et à mesure des heures qui déroulent, qui défilent un silence. Mais ce silence a un effet pesant, lourd sur ma vision du temps de l'espace dont je fait partie. Les secondes deviennent des heures tandis que la fraction d'après l'heure devient une seconde, j'avance dans le temps perdu de repère de lieu inexact. Les hommes, les femmes passent, s'entrecroisent devant mes yeux, assis sur le banc, fixé sur le blanc infini du mur d'en face qui me sépare du monde hostile, du monde sauvage qui est le monde extérieur. Ces hommes ne me voient pas, ne me regardent pas, je n'existe pas. Une fraction de seconde s'écroule s’écoule, je ne sais plus ou je suis ni qui je suis, mais je sais que je marche sans autant pouvoir m'arrêter. Est-ce moi qui fait marcher ces deux jambes que je peux voir de cette tête qui je le sens n'est pas mienne. Je marche dans une infinité, un couloir blanc qui mène à un endroit inconnu où le monde me semble infini.
Je ferme les yeux, les ouvre et je me retrouve dans un endroit familier mon regard pivote, mais le corps je le sens n'est pas mien, ne bouge pas. Je me vois alors assis sur ce banc regardant droit, perdu, ce mur blanc taché indéfiniment par les mouvements infinis des inconnues qui ne s'arrêtent jamais de marcher vers le bout de ce mystérieux couloir blanc. Je me concentre, je me fixe sur ce qui s'apparente être moi, le temps ralenti, la seconde se retrouve être un jour, une semaine, une année, ce bruit silencieux devient insupportable, il me transcende l'esprit, me saigne les oreilles qui ne daignent bouger d'un poil car après tout, ce bruit est silencieux, devenu inexistant, un rien au milieu d'un tout. Mon regard se croise comme si je regardais une glace, mon corps ce raidi, mon esprit stagne, je ne puis bouger, tout est figé. Le corps dont j'ai pris possession s'est soudainement arrêté alors que les autres continuent leurs traversées dans ce couloir déserté par l'arrivée et abrité par l'insouciance la plus élevée. Soudainement, à mi distance du moi et d'un autre moi inconnu, surgit, éclate une lumière vive qui m'aveugle et qui m'oblige à quoi malgré mon souhait de vouloir garder mes yeux ouverts se ferment.
Durant ce court moment où mes yeux se ferment, tout s’accélère, je sens les vents chauds, puis froids me fouetter, me caresser, je suis pris d'un vertige inconnu, plongé dans le noir, mes émotions, sentiments se mélangent, s'envolent, apparaissent, je perds toute capacité à percevoir, à dire, à expliquer. Je suis seul tombant mais pourtant, rien ne me dit que je tombe mais je le sens. Le noir, l'obscurité m’a m’ont envahies et transporté, m’a transporté et quand mes yeux parviennent enfin à ce rouvrir, je me retrouve perdu au milieu d'un rien, je regarde à droite, à gauche s'en pour autant bouger la tête, d'ailleurs je ne sens pas un corps ; je regarde en bas en haut, je ne vois rien, mais ce n'est plus noir, je sais que je vois mais rien n'apparaît. Une chose me frappe, je ne retrouve ni mains ni pieds, je ne suis plus moi. Néanmoins, je ressens toutes les sensations, les goûts. J'entends les pas des hommes et des femmes marteler le sol d'une envie pressante d'avancer, de fuir la d'où ils viennent. Je perçois tout cela sans les voir, sans y être. Je prends peur, crie mais aucun son ne sort pourtant, je ne suis pas muet, ni sourd, ni aveugle, je suis, je suis perdu dans un espace inconnu.
Soudain ce bruit frappe mon esprit, le silence devient lourd, pesant. Les différentes variations du silence me frappent, me percutent, un mal de chien m'agrippe sans pour autant savoir où j'ai mal car je ne suis plus, mais je ressens la peur monter, grimper jusqu'à atteindre un sommet vertigineux, je regarde du haut de cette plate-forme le bas de ces pensées, saute, l'air me freine, me désintègre. La chute est longue elle me paraît infinie. Je me sens séparer en milliers de morceaux, je me sens poussière qui chute à des milliers de kilomètres par heure sur une surface invisible, inexistante. Mon cri m'inonde sans pour autant être audible je me surprends à m'entendre mais ce son ne dépasse pas le silence, il est intérieur mais pourtant bien présent. Ce cri me bouscule, me transporte et m'amène la fin de cette longue chute. Je vois la fin du vide qui approche à grand pas, j'ai peur, je percute cette surface irréelle, mais très dure. La douleur me traverse, m'insupporte. Cette douleur me réveille et me transporte dans mon corps, celui qui me paraît être le mien, je ressens mes pieds, mes bras. Je vois cet homme au milieu de tous qui se distingue mais qui est pourtant similaire. Il s'arrête : nos regards se croisent, une lumière jaillit, explose au milieu de cet amas de lumière. Un point noir explose du centre, me frappe. Cette douleur n’est pas supportable et me transporte hors de ce monde qui m’est désormais inconnu.
Queymon Mcloughlin
Je ferme les yeux, les ouvre et je me retrouve dans un endroit familier mon regard pivote, mais le corps je le sens n'est pas mien, ne bouge pas. Je me vois alors assis sur ce banc regardant droit, perdu, ce mur blanc taché indéfiniment par les mouvements infinis des inconnues qui ne s'arrêtent jamais de marcher vers le bout de ce mystérieux couloir blanc. Je me concentre, je me fixe sur ce qui s'apparente être moi, le temps ralenti, la seconde se retrouve être un jour, une semaine, une année, ce bruit silencieux devient insupportable, il me transcende l'esprit, me saigne les oreilles qui ne daignent bouger d'un poil car après tout, ce bruit est silencieux, devenu inexistant, un rien au milieu d'un tout. Mon regard se croise comme si je regardais une glace, mon corps ce raidi, mon esprit stagne, je ne puis bouger, tout est figé. Le corps dont j'ai pris possession s'est soudainement arrêté alors que les autres continuent leurs traversées dans ce couloir déserté par l'arrivée et abrité par l'insouciance la plus élevée. Soudainement, à mi distance du moi et d'un autre moi inconnu, surgit, éclate une lumière vive qui m'aveugle et qui m'oblige à quoi malgré mon souhait de vouloir garder mes yeux ouverts se ferment.
Durant ce court moment où mes yeux se ferment, tout s’accélère, je sens les vents chauds, puis froids me fouetter, me caresser, je suis pris d'un vertige inconnu, plongé dans le noir, mes émotions, sentiments se mélangent, s'envolent, apparaissent, je perds toute capacité à percevoir, à dire, à expliquer. Je suis seul tombant mais pourtant, rien ne me dit que je tombe mais je le sens. Le noir, l'obscurité m’a m’ont envahies et transporté, m’a transporté et quand mes yeux parviennent enfin à ce rouvrir, je me retrouve perdu au milieu d'un rien, je regarde à droite, à gauche s'en pour autant bouger la tête, d'ailleurs je ne sens pas un corps ; je regarde en bas en haut, je ne vois rien, mais ce n'est plus noir, je sais que je vois mais rien n'apparaît. Une chose me frappe, je ne retrouve ni mains ni pieds, je ne suis plus moi. Néanmoins, je ressens toutes les sensations, les goûts. J'entends les pas des hommes et des femmes marteler le sol d'une envie pressante d'avancer, de fuir la d'où ils viennent. Je perçois tout cela sans les voir, sans y être. Je prends peur, crie mais aucun son ne sort pourtant, je ne suis pas muet, ni sourd, ni aveugle, je suis, je suis perdu dans un espace inconnu.
Soudain ce bruit frappe mon esprit, le silence devient lourd, pesant. Les différentes variations du silence me frappent, me percutent, un mal de chien m'agrippe sans pour autant savoir où j'ai mal car je ne suis plus, mais je ressens la peur monter, grimper jusqu'à atteindre un sommet vertigineux, je regarde du haut de cette plate-forme le bas de ces pensées, saute, l'air me freine, me désintègre. La chute est longue elle me paraît infinie. Je me sens séparer en milliers de morceaux, je me sens poussière qui chute à des milliers de kilomètres par heure sur une surface invisible, inexistante. Mon cri m'inonde sans pour autant être audible je me surprends à m'entendre mais ce son ne dépasse pas le silence, il est intérieur mais pourtant bien présent. Ce cri me bouscule, me transporte et m'amène la fin de cette longue chute. Je vois la fin du vide qui approche à grand pas, j'ai peur, je percute cette surface irréelle, mais très dure. La douleur me traverse, m'insupporte. Cette douleur me réveille et me transporte dans mon corps, celui qui me paraît être le mien, je ressens mes pieds, mes bras. Je vois cet homme au milieu de tous qui se distingue mais qui est pourtant similaire. Il s'arrête : nos regards se croisent, une lumière jaillit, explose au milieu de cet amas de lumière. Un point noir explose du centre, me frappe. Cette douleur n’est pas supportable et me transporte hors de ce monde qui m’est désormais inconnu.
Queymon Mcloughlin